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Weekly Thoughts par Mirabaud Securities - 12 juillet 2019

Chaque vendredi, un aperçu des évènements significatifs de la semaine et leur impact sur les marchés, analysés par les spécialistes de Mirabaud Securities.

LES MARCHÉS : 3'000 points

Les principaux indices américains ont fini la semaine en nette hausse après l’audition du président de la Fed, Jerome Powell et des publications des Minutes de la Fed qui ne laissent plus de doute quant à une baisse des taux d’intérêt lors de la prochaine réunion du FOMC le 31 juillet. Techniquement, le S&P 500 a touché un nouveau record en dépassant le fameux seuil psychologique des 3'000 points. Le Nasdaq et le Dow Jones ont aussi inscrit des records historiques. Sur la semaine, les principaux indices européens ont malgré tout fini en baisse (la seule hausse étant à mettre sur le compte de MIB italien). L’Asie n’a pas été épargnée puisque le MSCI Asia-Pacific (hors Japon) a perdu près de 2%.    

LES CHANGES : La lire turque sous pression

Très critique à l'égard de son banquier central, le président turc Recep Tayyip Erdogan l'a limogé, provoquant une chute de plus de 3% de la monnaie turque. Murat Cetinkaya était gouverneur de la banque centrale de Turquie depuis avril 2016. Ce dernier était réticent à opérer la… baisse des taux d'intérêt réclamée par Recep Tayyip Erdogan. Pour les devises des membres du G10 (face au dollar), seul le dollar australien a perdu des plumes sur la semaine. Dans les marchés émergents, signalons la progression (toujours face au dollar) du réal brésilien et du rand sud-africain. Les plus fortes baisses sont à mettre sur le compte de la lire turque, du peso mexicain et du peso chilien.   

LE SECTEUR : La chimie 

BASF a abaissé ses prévisions pour 2019, tablant désormais sur un recul de « jusqu'à 30% » de son bénéfice opérationnel avant exceptionnels, en raison de la faiblesse de la production industrielle. Le groupe misait jusqu'ici sur une « légère progression » du résultat opérationnel avant exceptionnels. Imputant ses difficultés au ralentissement de la croissance mondiale et de la production industrielle avant tout, à cause des conflits commerciaux, BASF a également dit s'attendre pour cette année à un « léger recul » de son chiffre d'affaires alors qu'il prévoyait jusqu'à présent une légère hausse de 1 à 5%. Fait important, on constate que depuis le début du siècle, le secteur de la chimie (et en l’occurrence BASF) a été un indicateur avancé qu’il aurait fallu suivre, car il a, à chaque fois, anticipé de quelques semaines la baisse de la croissance américaine ainsi que des nouveaux ordres de la Fed de Philadelphie (un indicateur de la vigueur économique américaine).

LE PAYS : L'Italie

Selon l'institut national de statistique italien, l'Istat, la population italienne a continué à baisser l'an dernier, l'immigration ne permettant pas de compenser des naissances au plus bas. En détail, seuls 440’000 enfants sont nés en 2018 en Italie, soit 18’000 de moins qu'en 2017. Il s'agit du nombre de naissances le plus faible depuis l'unification du pays en …1861. Le nombre de décès s'est élevé à 663’000. En outre, le nombre d'Italiens s'installant à l'étranger a augmenté de 1,9% en 2018, tandis que le nombre de personnes venues de l'étranger a diminué de 3,2%. L'Italie comptait 60,36 millions d'habitants fin 2018, soit 124’000 de moins que fin 2017. C'est la quatrième année de baisse consécutive de la population. Depuis 2014, l'Italie a perdu 400’000 habitants, l'équivalent de la population de Bologne. En 2018, 22,3% de la population avait déjà plus de 65 ans, d’après Eurostat, soit le plus haut niveau de l’UE. Les résidents italiens nés en 1938 sont aujourd’hui plus nombreux que ceux venus au monde en 2018. L’impact économique du vieillissement de la population concerne de très nombreux secteurs d’activité, qu’il s’agisse par exemple de l’alimentation, de la santé, des transports, du tourisme, mais aussi du marketing ou encore du logement. Les observateurs économiques s’accordent sur le fait que le vieillissement démographique a autant de conséquences sur la consommation des individus que la mondialisation.

LA VALEUR : Deutsche Bank 

C’est un nouveau coup dur pour la Deustche Bank. Le groupe bancaire allemand a annoncé qu'il allait supprimer 18'000 de ces 91'500 emplois, renoncer à son activité sur les marchés actions et réduire ses opérations dans la banque d'investissement et sur le marché obligataire. Cette restructuration lui coûtera 7,4 milliards d'euros. La banque se sépare quasi intégralement de l'activité prestigieuse de banque d'investissement, qui fut sa grande priorité depuis les années 1990: celle du négoce dans les salles de marché et des conseils autour des fusions et acquisitions d'entreprises. Selon le nouveau président de Deutsche Bank, Christian Sewing, ce processus de simplification et la suppression d'un cinquième des effectifs doit permettre à son entreprise de réduire de 6 milliards d'euros les coûts d'ici 2022. Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, selon le «Wall Street Journal», la banque allemande serait soupçonnée d'avoir enfreint les lois américaines en matière de blanchiment d'argent, dans le cadre du détournement du fonds d'investissement 1MDB.

LES SUJETS EXPLOITÉS

Plusieurs sujets ont été exploités cette dernière semaine et notamment :

Quelles sont les futures stars technos de demain et quelle tendance ? / BASF nous envoie un message fort / La vieille Italie / Et si c’est de la BCE dont venait la surprise ?

LE GRAPHIQUE DE LA SEMAINE : Qu’est ce qui fait monter le marché ?

SWOT : Sur la sellette

« Brexit souple ou dur » (Opportunités et Risques) après le report du Brexit au 31 octobre.

« Poursuite des effets de la réforme fiscale américaine » (Opportunités). Les effets de la réforme fiscale américaine de début 2018 commencent à s’estomper. 

SWOT est l'acronyme de Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats, soit l'équivalent traduit en français de l'analyse FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces). Si l'analyse SWOT permet d’habitude de développer la stratégie marketing d'une entreprise et d'évaluer la réussite d'un projet, en étudiant conjointement différentes données, comme les atouts et les défauts de la société, mais également la concurrence ou les marchés potentiels, j’ai décidé de l’adapter aux marchés financiers il y a plusieurs années de cela. L'analyse SWOT permet donc un développement général des marchés en croisant deux types de données : internes et externes. Les informations internes prises en compte seront les points forts et les faiblesses du marché. Quant aux données externes, elles concerneront les menaces et les opportunités à proximité. Enfin, élément des plus intéressants, c’est un tableau qui est amené à évoluer en fonction de l’actualité, ce qui lui permet de refléter de manière hebdomadaire la tendance de fond des marchés financiers.

Information importante

N'hésitez pas à vous adresser à votre interlocuteur privilégié chez Mirabaud ou à nous contacter ici si ce sujet vous intéresse. Avec nos spécialistes dédiés, nous nous ferons un plaisir d'évaluer vos besoins personnels et de discuter des éventuelles solutions d'investissement qui seraient adaptées à votre situation.

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