Aller au contenu principal

Weekly Thoughts par Mirabaud Securities - 22 Mars 2019

Chaque vendredi, un aperçu des évènements significatifs de la semaine et leur impact sur les marchés, analysés par les spécialistes de Mirabaud Securities.

LES MARCHÉS: Sky is the limit?

Les indices ont connu une hausse quasi discontinue depuis Noël 2018 et bien malin qui pourra prédire le moment où la consolidation des marchés interviendra. Car consolidation il y aura. L’issue du Brexit ou des nouvelles complications au niveau des relations commerciales entre Washington et Pékin pourraient provoquer cette cassure. À moins que ce soit la digestion de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine qui en plus d’être patiente s’est montrée prudente…. Quoi qu’il en soit le S&P 500 a continué sa progression cette semaine (à hier soir) en grapillant près de 1.65% depuis vendredi passé. La hausse a été encore plus forte pour le Nasdaq (+2.7%). En Europe (en devise locale), l’Euro Stoxx 50 a progressé de près de 1% et le FTSE de 2.3%. La seule baisse a été à mettre sur le compte du Dax (-0.3%) et du Franc Suisse (-0.3%). Au niveau de l’Asie même tendance avec la hausse du Nikkei de 1.5%. La palme revient au Shenzhen Composite avec une progression de près de 4%    

LES CHANGES: Retour à la case départ pour la livre Sterling

Face au dollar, au sein du G10, la plus forte hausse a été à mettre sur le compte du Franc Suisse, de la couronne norvégienne et suédoise. Les deux seules baisses ont été à mettre sur le compte du Dollar canadien mais surtout de la Livre Sterling toujours empêtrée dans l’issue du Brexit. Au niveau des marchés émergents, le Peso Argentin est une nouvelle fois en queue de peloton avec la Lire Turque et Peso Philippin. Les plus fortes hausses ont été pour le Peso Mexicain, le Rouble Russe et le Peso Colombien.

LE SECTEUR: La distribution

Vous n’êtes pas sans savoir que nous avons été l’une des premières firmes à avertir en 2016 que le secteur de la distribution américaine (et européenne) vivait une mutation fondamentale et qu’il devait absolument s’adapter rapidement face à l’arrivée de nouveaux concepts et concurrents (on songe notamment à Amazon). Aujourd’hui, le secteur ressemble à un véritable champ de bataille et peu sont ceux qui ont réussi à relever la tête. Pourtant il y a des moyens de s’adapter en se focalisant notamment sur le développement de « concept / experience stores » (où s’opère une alliance entre les acteurs du commerce en ligne et les magasins traditionnels), en mettant l’accents sur de nouveaux produits (locaux, bio), en utilisant la Big Data, en fusionnant certaines divisions ou encore en réfléchissant à de nombreux concepts mis en avant par les consommateurs eux-mêmes (comme le fast fashion’s speedy supply) par exemple. Nous estimons aujourd’hui que tel le Phoenix, certains acteurs du secteur qui sauront s’adapter pourront renaître de leurs cendres.

LA BANQUE CENTRALE: La Fed

La Réserve fédérale américaine a franchi un grand pas vers la fin du cycle de resserrement de sa politique monétaire engagé fin 2015 en laissant entendre qu'elle ne relèverait pas les taux cette année et en annonçant qu'elle arrêterait de réduire son bilan en septembre. La Fed ne table désormais plus que sur une seule hausse de taux d'ici 2021 et n'évoque plus la nécessité de resserrer sa politique monétaire pour prévenir une accélération de l'inflation. La Fed a ainsi ramené sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis pour cette année de 2,3% à 2,1% et la prévision d'inflation à 1,8% contre 1,9%. Le taux de chômage, lui, est attendu à 3,7%, légèrement au-dessus du niveau attendu il y a trois mois. Si on reprend les données historiques depuis près de 50 ans on constate que la Fed n’a maintenu ses taux stables à seulement 3 reprises pendant plus d’un an après les avoir relevés au cours des trois mois précédents (décembre 2018) : En 1997, 2000 et 2006. Dans toutes les autres configurations c’est une … baisse des taux qui s’est matérialisée…

LA VALEUR: Bayer

L'action Bayer a chuté de près de 12% (sa plus mauvaise séance depuis 2000) mercredi en réaction au verdict d'un jury de San Francisco, qui a déterminé que l'utilisation de désherbants à base de glyphosate de marque Monsanto constituait un élément important du développement d'un cancer chez un homme. Dans une deuxième phase du procès, les jurés étudieront les éléments de preuve afin de déterminer si Monsanto (acquis par Bayer en 2018), doit être tenue responsable de la maladie. Un tel verdict pourrait entraîner des sanctions financières importantes pour Bayer. Il y a actuellement quelque 11’200 actions judiciaires liées au Roundup intentées contre Bayer aux États-Unis. Si l’estimation des coûts totaux est très difficile à estimer (Bayer vient d’être condamner à verser 78.5 millions de dollars à un utilisateur de produits au glyphosate) ont imagine que la sanction boursière est loin d’être terminée pour le géant allemand…

LES SUJETS EXPLOITÉS

Plusieurs sujets ont été exploités cette semaine et notamment:
Comment investir dans l’intelligence artificielle en 2019 ? / Le secteur de la distribution n’est pas mort / Attention à la période de blackout / La Fed a parlé / Répondre aux questions fondamentales du marché

 

LE GRAPHIQUE DE LA SEMAINE : Retour en grâce des banques?

SWOT: Sur la sellette

« Cible d’inflation touchée aux Etats-Unis » (Forces) après la publication cette semaine du CPI où on a constaté que l'inflation s’était réduite à 1,5% en revenant ainsi à son niveau de septembre 2016 soit largement en-dessous des 2% prévus par la Fed. La publication du PPI de février a aussi été une déception.

« Inversion de la confiance des PMEs et des consommateurs aux Etats-Unis » (Faiblesse) après la bonne tenue de la statistique de l’Université du Michigan. La fin du shutdown devrait gommer les excès à la baisse que nous avons connu en début d’année.

SWOT est l'acronyme de Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats, soit l'équivalent traduit en français de l'analyse FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces). Si l'analyse SWOT permet d’habitude de développer la stratégie marketing d'une entreprise et d'évaluer la réussite d'un projet, en étudiant conjointement différentes données, comme les atouts et les défauts de la société, mais également la concurrence ou les marchés potentiels, j’ai décidé de l’adapter aux marchés financiers il y a plusieurs années de cela. L'analyse SWOT permet donc un développement général des marchés en croisant deux types de données : internes et externes. Les informations internes prises en compte seront les points forts et les faiblesses du marché. Quant aux données externes, elles concerneront les menaces et les opportunités à proximité. Enfin, élément des plus intéressant, c’est un tableau qui est amené à évoluer en fonction de l’actualité ce qui lui permet de refléter de manière hebdomadaire la tendance de fond des marchés financiers.

Information importante

N'hésitez pas à vous adresser à votre interlocuteur privilégié chez Mirabaud ou à nous contacter ici si ce sujet vous intéresse. Avec nos spécialistes dédiés, nous nous ferons un plaisir d'évaluer vos besoins personnels et de discuter des éventuelles solutions d'investissement qui seraient adaptées à votre situation.

Continuer vers

Ces articles peuvent également vous intéresser

Login
Choisissez votre langue