Aux États-Unis, les enquêtes de confiance se normalisent après leur forte baisse enregistrée à la suite du Liberation Day. Les données réelles continuent d'indiquer une modération progressive de l'activité économique, éloignant encore le spectre de la récession.
Nous continuons d’anticiper un ralentissement modéré de l'économie américaine en 2025, suivi d'un rebond en 2026. Cette reprise devrait se concrétiser alors que les accords commerciaux avec les principaux partenaires sont en train d’être finalisés. L’accord conclu avec l'Union européenne fin juillet a ainsi permis d’établir les droits de douane américains sur les produits européens à 15%, soit une augmentation contenue par rapport aux 10% précédents. Le droit de douane moyen sur les importations américaines devrait en définitive s’établir entre 15% et 20%.
Jusqu'à présent, ces hausses de droits de douane semblent avoir un impact limité sur l'inflation, ce qui devrait permettre à la Réserve fédérale de réduire ses taux dès septembre et offrir ainsi un soutien supplémentaire à l’activité.
Dans ce contexte, nous avons maintenu notre exposition actions après avoir profité du rebond de marché amorcé depuis fin avril. Nous conservons notre biais positif sur les petites et moyennes capitalisations européennes, qui devraient bénéficier de la relance budgétaire allemande et de l'augmentation des dépenses de défense. Aux États-Unis, nous restons surpondérés dans le secteur des technologies de l'information, en particulier les semi-conducteurs et les logiciels.
« Le dollar se heurte à des problématiques structurelles susceptibles d’entraîner une dépréciation supplémentaire » explique Marie Thibout, Stratégiste et Economiste Senior au sein de Mirabaud Asset Management.
À court terme, les incertitudes persistent autour des négociations commerciales avec la Chine, et toute correction de marché représentera à nouveau une opportunité de renforcer notre exposition aux actifs risqués.
Sur le mois, nous avons augmenté notre positionnement sur les obligations émergentes. Par ailleurs, nous avons profité du dernier rebond du dollar pour continuer de réduire son exposition dans les comptes en francs suisses et en euros.
« Le dollar se heurte à des problématiques structurelles susceptibles d’entraîner une dépréciation supplémentaire » explique Marie Thibout, Stratégiste et Economiste Senior au sein de Mirabaud Asset Management.
Entre autres, le déficit budgétaire se creuse rapidement du fait de la hausse mécanique des dépenses incompressibles. En outre, l’administration Trump semble tolérer une certaine faiblesse de la devise. Avec la baisse des coûts de couverture, les investisseurs étrangers jusqu’ici peu couverts contre le risque de change augmentent leurs couvertures sur le dollar, accentuant les pressions baissières sur la devise.