L’administration Trump envisage d’imposer une taxe d’importation de 50 % sur tous les produits européens à partir du 1er juin, faute de concessions unilatérales de l’UE.
Cette mesure s’inscrit dans une stratégie visant à réduire le déficit commercial américain de 192 milliards d’euros avec l’Europe en 2024.
Malgré l’ouverture de négociations, Washington exige des réductions de droits de douane par l’UE seule, ainsi que la suppression des taxes numériques et l’acceptation de normes agroalimentaires américaines.
Les discussions piétinent, et les perspectives d’un accord restent faibles à quelques jours de l’échéance.
Une telle taxe frapperait durement les secteurs européens de l’automobile, de l’aéronautique, des produits pharmaceutiques, de la chimie et de l’agroalimentaire.
Les pays les plus exposés sont l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Irlande, qui concentrent la majorité des 530 milliards d’euros d’exportations européennes vers les États-Unis.
Les industriels redoutent un choc commercial majeur, dans un contexte déjà tendu par l’inflation, la transition énergétique et la concurrence chinoise. En réponse, la Commission européenne prépare des mesures de rétorsion sur 95 milliards d’euros de produits américains, incluant les avions Boeing et le whisky.
Une guerre commerciale transatlantique aurait des conséquences macroéconomiques significatives, réduisant la croissance, affaiblissant les investissements, et perturbant les chaînes d’approvisionnement.
L’UE cherche encore une issue négociée, avec des propositions sur la reconnaissance mutuelle des normes ou l’allègement des procédures sanitaires. Mais elle refuse toute capitulation face à des demandes jugées unilatérales et déséquilibrées.
Le 1er juin pourrait ainsi marquer une fracture durable dans la relation commerciale entre les deux plus grandes économies du monde.