Le récent embargo commercial de la Chine vise quatre minéraux critiques : le gallium, le germanium, le graphite et l'antimoine, essentiels pour des technologies telles que les semi-conducteurs, les batteries et les équipements militaires. Cette mesure comprend une interdiction de transbordement qui empêche les entreprises d'autres pays de réexporter ces minéraux vers les États-Unis, ce qui aggrave les tensions dans la guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine. Cet embargo perturbe les chaînes d'approvisionnement mondiales, obligeant les entreprises à choisir entre le marché américain et le marché chinois pour leurs produits. La stratégie de Pékin vise à faire pression sur les entreprises internationales, en particulier en Europe, pour qu'elles investissent dans des chaînes d'approvisionnement basées en Chine plutôt qu'aux États-Unis. Les minéraux concernés sont essentiels pour les énergies renouvelables, l'électronique de pointe et les applications d'intelligence artificielle, et la Chine domine leur extraction et leur raffinage. En outre, la Chine a inclus dans l'embargo les « matériaux superdurs », des composés chimiques utilisés dans les semi-conducteurs et les munitions. Si cette mesure témoigne de la défiance de Pékin à l'égard des restrictions imposées par les États-Unis à la technologie chinoise, elle suscite également des inquiétudes parmi les entreprises mondiales prises entre deux feux géopolitiques. La domination de la Chine sur ces matériaux lui confère une certaine influence, mais l'embargo pourrait inciter les pays à diversifier leurs chaînes d'approvisionnement, ce qui risquerait d'affaiblir l'influence de la Chine sur le marché à long terme.
Wealth Management
