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Weekly Thoughts par Mirabaud Securities - 3 mai 2019

Chaque vendredi, un aperçu des évènements significatifs de la semaine et leur impact sur les marchés, analysés par les spécialistes de Mirabaud Securities.

LES MARCHÉS: Jerome Powell sème le doute

Si on ne calcule plus les nouveaux records historiques pour le S&P 500 et le Nasdaq, cette semaine aura néanmoins connu un « coup de mou » en fin de semaine aux Etats-Unis. La faute à la réunion de la Fed lors de laquelle on aura appris que le ralentissement de l’inflation constatée actuellement était inattendu mais était à mettre sur le compte de facteurs transitoires et éphémères. Ceci laisse suggérer qu’une baisse des taux n’est pas encore d’actualité malgré les estimations du consensus.

Les plus fortes hausses sectorielles ont été à mettre sur le compte des secteurs de l'immobilier et des services financiers. C’est l’énergie et les services de communication qui ont été à la traîne. En Europe, c'est le SMI qui est le champion de la semaine (grâce au secteur de la santé) et le FTSE 100 en queue de peloton (le rebond de la livre a pesé lourd). Enfin, en Asie, nous avons observé une forte prise de bénéfices en Chine au cours de la semaine. Au Japon, pour marquer l'ascension du nouvel empereur du Japon, le gouvernement a déclaré un congé sans précédent de 10 jours de fin avril à début mai. 

LES CHANGES: Le Dollar sur le point de s’inverser?

C'est assez inhabituel pour le signaler, au cours de la semaine, le dollar a baissé contre 100% des (devises des) membres du G10. La livre sterling a connu la plus forte hausse (en dollars) devant la couronne norvégienne et l'euro. Dans les marchés émergents (toujours en dollars), le peso argentin a progressé de plus de 3,5 %, devant la couronne tchèque et le zloty polonais. Les seules baisses significatives ont été le won sud-coréen et la Roupie indonésienne. 

LE SECTEUR: Pétrole

Le prix du baril de pétrole (WTI) a atteint le 23 avril son plus haut niveau de l’année (66.30) en ayant progressé de plus de 50% ( !!) depuis ses bas niveaux du 24 décembre 2018. Récemment alimenté par de nouvelles sanctions américaines face à l’Iran ou encore la décision de l'Allemagne et de la Pologne de suspendre leurs importations de brut russe via l'oléoduc Droujba, en raison d'une contamination au chlorure organique, la hausse pourrait (selon nous) cependant bientôt marquer le pas.

Nous vous le répétons chaque début de mois dans le Bilan, l’évolution du prix du baril de pétrole dépend non pas d’un seul facteur mais de plusieurs. Le prix du baril de pétrole nous paraît actuellement être suracheté après l’analyse de 8 facteurs (La demande et l’offre, la production, la santé économique de la Chine, les récessions et turbulences, la nouvelle régulation maritime, les tensions commerciales, les sanctions à l’encontre de l’Iran et l’arrivée de la driving season) et appelle à une consolidation avant qu’il puisse se stabiliser tout comme entre mars et octobre 2018.

On peut aussi noter que dernièrement la progression du dollar n’a pas affecté négativement le prix du baril, focalisé sur les tensions entre Washington et Téhéran. Enfin techniquement, nous notons que le WTI s’est éloigné de valeurs « proxi » telles que Equinor et Royal Dutch Shell ou encore de sa moyenne mobile...

LE PAYS: Espagne

Les socialistes espagnols ont remporté les élections dimanche 28 avril, mais ils devront réussir à obtenir l’appui de petits partis s’ils veulent conserver le pouvoir. Deux solutions sont maintenant possibles : Une alliance avec la gauche radicale de Podemos ou une alliance avec la formation de centre-droit Ciudadanos, qui avec 15,9 % des suffrages et 57 sièges réalise une belle performance. Le « nouveau » gouvernement pourrait-il cependant éviter de constituer un gouvernement minoritaire, à la merci d’une crise gouvernementale ? La question mérite d’être posée. Pour mémoire, entre 2015 et 2016 l’Espagne est restée sans gouvernement pendant près de 10 mois…

Le second enseignement du scrutin, après la victoire de Sanchez, c’est l’effondrement du Parti populaire (PP), qui perd la moitié de ses sièges au profit notamment de l’extrême droite (Vox) qui fait son grand retour au gouvernement pour la première fois en 40 ans. Vox – une formation créée en 2013 mais quasi-inconnue il y a encore six mois – fait ainsi une entrée fracassante à la chambre des députés espagnols.

LA VALEUR: Apple

La marque à la pomme a l’honneur de cette rubrique après la publication de ses résultats trimestriels. Le chiffre d’affaires d’Apple a été de 58 milliards de dollars au premier trimestre, contre 61,1 milliards de dollars à la même période il y a un an. Cela représente une baisse de 5% à base comparable. Le bénéfice net ressort à 11,56 milliards de dollars (2,46 dollars par action), contre 13,82 milliards de dollars (2,73 dollars par action) auparavant. Le recul est de 16% ici.

On constate une nouvelle fois que la croissance de la division des services (iCloud, Apple Music, App Store, etc…) prend de plus en plus d’importance (+16.24%) tout comme les Apple Watch et autres accessoires (+60.05%) et les iPad (+21.56%). Au niveau des déceptions notons les revenus des iPhone (-17,33% par rapport à la même période il y a un an à 31,051 milliards de dollars) ainsi que ceux des Mac (-4,5%). C’est néanmoins l’annonce d’une hausse du dividende (+5%) et de rachats d’actions (+75 milliards de dollars) qui ont enthousiasmé Wall Street.

LES SUJETS EXPLOITÉS

Plusieurs sujets ont été exploités ces 2 dernières semaines et notamment : Plusieurs sujets ont été exploités ces 2 dernières semaines et notamment :
Le pétrole en eau trouble / La volatilité à nouveau à risque / Bilan d’avril / Réunion de la Fed / Explosion des cyberattaques

 

LE GRAPHIQUE DE LA SEMAINE : Acheter en mai?

SWOT: Sur la sellette

« Cible d’inflation touchée aux Etats-Unis » (Forces) après la réunion de la Fed de mercredi 1er mai l’inflation est de nouveau au cœur de toutes les discussions. Si sa faiblesse actuelle serait due à des facteurs « temporaire » selon Jerome Powell, les investisseurs en doute en pariant sur une baisse des taux d’intérêt américains en fin d’année.

« Inversion de la confiance des PMEs et des consommateurs aux Etats-Unis » (Faiblesses) après la bonne tenue de la statistique de l’Université du Michigan. La fin du shutdown devrait gommer les excès à la baisse que nous avons connus en début d’année.

« Brexit souple ou dur » (Opportunités et Risques) après le report du Brexit au 31 octobre. Il y a encore un risque cependant que la Chambre des Communes approuve l’accord de retrait avant le 22 mai.

SWOT est l'acronyme de Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats, soit l'équivalent traduit en français de l'analyse FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces). Si l'analyse SWOT permet d’habitude de développer la stratégie marketing d'une entreprise et d'évaluer la réussite d'un projet, en étudiant conjointement différentes données, comme les atouts et les défauts de la société, mais également la concurrence ou les marchés potentiels, j’ai décidé de l’adapter aux marchés financiers il y a plusieurs années de cela. L'analyse SWOT permet donc un développement général des marchés en croisant deux types de données : internes et externes. Les informations internes prises en compte seront les points forts et les faiblesses du marché. Quant aux données externes, elles concerneront les menaces et les opportunités à proximité. Enfin, élément des plus intéressants, c’est un tableau qui est amené à évoluer en fonction de l’actualité, ce qui lui permet de refléter de manière hebdomadaire la tendance de fond des marchés financiers.

Information importante

N'hésitez pas à vous adresser à votre interlocuteur privilégié chez Mirabaud ou à nous contacter ici si ce sujet vous intéresse. Avec nos spécialistes dédiés, nous nous ferons un plaisir d'évaluer vos besoins personnels et de discuter des éventuelles solutions d'investissement qui seraient adaptées à votre situation.

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